Le recyclage de mégots est une réalité bien tangible et les structures se multiplient. Les collectivités et les entreprises qui ne savent pas encore comment cela se passe peuvent légitimement se poser des questions, surtout si elles envisagent de mettre leur pierre à l’édifice, dans le but de préserver l’environnement et de lutter contre le réchauffement climatique.
Comment se passe le recyclage des mégots ?
Faisons d’abord un état des lieux de l’existant dans la plupart des cas. Quand on met à disposition des fumeurs des cendriers ordinaires, ce qu’ils contiennent à la fin, est jeté dans les ordures ménagères.
Les français étant adeptes du tri, ils savent que ces déchets ne font l’objet d’aucune valorisation : tout est enterré ou incinéré. Dans les deux cas, cela pose problème.
Tout comme le reste des mégots qui sont jetés au sol (environ plusieurs dizaines de milliards chaque année rien qu’en France), les restes de cigarettes qui seront enfouis vont polluer le sol puisque chacun met presque 15 ans à se décomposer. Dans le cas de l’incinération, ils dégagent des fumées forcément toxiques. Cela est sans parler de tous ceux qui vont finir dans les milieux aquatiques.
Le recyclage des mégots passe donc en premier lieu par le fait d’acheter un cendrier spécial. Dans celui-ci, on ne peut mettre que des restes de cigarettes. Chacun contient un sac et on peut prendre un modèle équipé d’une jauge qui indique le niveau de remplissage pour pouvoir le remplacer quand le moment est venu.
Quand plusieurs sacs sont ainsi pleins, on peut organiser la collecte qui se fait par le biais d’un camion qui fait le tour des structures ainsi équipées et emporte tous les sacs vers les centres de recyclage.
Grande question s’il en est : que peut-on faire de mégots que l’on considère, à juste titre, comme des produits extrêmement polluants ? La réponse peut en étonner plus d’un, car tout peut être valorisé sur place ou ailleurs et avoir une deuxième vie…
Les objets que l’on peut créer avec des mégots de cigarettes
Les mégots de cigarettes sont remplis de produits chimiques et toxiques et sont auréolés d’une odeur très désagréable. Pour les en débarrasser, les entreprises vont les plonger dans un bain à base d’eau et de produits respectueux de l’environnement.
Pour cela, avant cette étape, les mégots sont décortiqués pour séparer les éléments qu’ils contiennent. Sur un premier tas apparait le papier, sur un autre les brins de tabac restants et sur le dernier l’acétate de cellulose.
Quand les éléments sont séparés et donc lavés, chacun va faire l’objet d’une valorisation par le biais d’un recyclage.
Livres, feuilles, tout simplement, sans être obligés de couper de nouveaux arbres, tel est le but du papier qui sera ainsi recyclé.
Le tabac est une plante et est donc une matière organique. A ce titre, les brins qui sont patiemment récoltés ne seront pas jetés. Ils seront déposés dans un composteur. Mélangés avec d’autres éléments organiques, ils vont mûrir pendant quelques mois et il sera alors possible d’utiliser le tout pour nourrir le sol. Cela permet d’avoir dans les espaces extérieurs des légumes et des fruits pleins de saveurs, des fleurs et des plantes en meilleure santé.
Enfin, il faut parler de l’acétate de cellulose. Après étude, ce matériau a démontré qu’il pouvait servir d’isolant. Parfait, quand on sait que des millions d’habitations mais aussi des entreprises sont des passoires thermiques et que la loi impose de faire des travaux en respectant un certain calendrier. Outre le secteur du bâtiment, ce matériau intéresse aussi celui du textile car il est possible de pouvoir l’utiliser pour élaborer des doublures de vêtements, dont les manteaux, bien sûr.